Samedi, vers 1h., le président du jury, Gilles Ledure, annonce le nom des 12 finalistes du Concours.
Comme à chaque session , c’est un moment fort et excitant du parcours de ces jeunes pianistes.Il est à remarquer qu’il n’y a plus de « jeunes » parmi eux. Souvent, nous avions des virtuoses âgés de moins de 20 ans. Ce temps est passé. Pourquoi ? Je l’ignore mais le constate. D’autre part, conformément à la nouvelle mode, un quota équilibré se retrouve entre hommes et femmes. C’est dans l’air du temps.
Tradition obligée la lecture des nominés suscite des remous. Il y a trois niveaux: 1. au dessus du panier, ceux qui sont indiscutables, 2. ceux qui sont indéfendables et ensuite la majorité dont le passage en finale se discute. Ce qui saute aux yeux et aux oreilles, le Japon compte 4 finalistes sur 12. C’est un véritable exploit . Et mérité. Ensuite 4 sont passés par la Chapelle musicale Reine Elisabeth. Le jury a été très généreux . Depuis les années que j’assiste aux Concours internationaux et ceci dans tous les continents, un jury a toujours une faiblesse pour le pays organisateur. La Chapelle se retrouve au même niveau que les Japonais. Parler ici de faiblesse est douteux. Falait-il justifier ces choix pour hisser la Chapelle au même niveau que les grands conservatoires ? C’est indécent. Et ne rehausse pas le choix du jury. Un conseil pour ceux qui veulent se distinguer à Bruxelles, faites un petit détour par la Chapelle, ceci augmentera vos chances.
Il est coutumier que les résultats de concours sont étonnants. Lors d’un Concours à Dublin, un membre du jury me confiait qu’il était d’accord ave 50% de la décision du jury. Un autre ajoutait que si on changeait la composition du jury, le résultat serait très différent , un troisième juré ajoutait que le meilleur conseil qu’il pouvait donner à un jeune : il ne faut déplaire à aucun membre du jury. Ils a un format type pour les concours. Je regrette que nous n’avons plus de grands pianistes dans le jury, comme nous avions dans les années précédentes.
Je n’ai pas entendu tous les candidats , n’ayant pas bénéficié de ticket d’entrée. Pour ma modeste personne, je pense que deux candidats sont vraiment talentueux, Masaya Kamel et Sergey Tanin.
Je regrette ne pas avoir reçu un exemplaire de l’imposé. C’était une tradition au « Reine Elisabeth » . J’applaudis au choix d’un autre jury, celui qui à fait ce choix. Les deux Etudes de Ana Sokolovic permettaient à chacun de se singulariser. L’ Orchestre Royal de Chambre de Wallonie et son chef, Vahan Mardirossian a superbement soutenu les candidats. Une phalange en net progrès et une nouvelle jouvence avec son chef. Vivement les finales !
Nous restons