LE CONCOURS (suite)

Nous sommes à mi-route de la demi-finale. Ayant subi une première épreuve, tous sont de bons pianistes. Mais il faut se hisser parmi les meilleurs. Le public fait déjà des pronostics. C’est un peu tôt mais l’esprit de la compétition excite tous ces mélomanes. Je ne sais pas si un peut qualifier ce public de « mélomane ». Ce sont bien les jeux olympiques du Concours qui les intéresse. Et comme « parieurs » , on lance des paris. Il n’y a rien à gagner, seule l’excitation les motive.

Pour ma part, je relève de grands moments. Le biélorusse, Denis Linnik , m’a conquis par l’imposé de second degré : les deux études de Ana Sokolovic….jusque là, je n’avais rien compris, je ne suis pas honteux, mais ce jeune pianiste m’a offert une version bien construite et …miracle….j’ai été éclairé. Aujourd’hui, grâce à lui ces pages me semblent si transparentes. J’ai craqué également pour le jeune japonais, Masaya Kamei. Et je n’ai rien compris à « Haiku » du compositeur japonais Toshio Hosokawa. Pages étranges . Il faut être courageux pour défendre cet auteur après la Sonate op. 1 d’ Alban Berg. Et terminer par les Réminiscences de Norma de Liszt. Il est parfois difficile de motiver l’enthousisme que l’on éprouve….J’en parlerai à mon psy. Comme me le disait un juré d’un grand concours international, vous changez le jury et vous aurez une autre brochette de lauréats. Donc, nous avons tous le droit d’avoir notre opinion et na pas avoir à la justifier.

Je remarque également le bon travail effectué par l’ Orchestre de chambre de Wallonie. Ils remplissent leur contrat. A remarquer , les robes colorées de la présentatrice. C’est très important !